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            Lisez le texte ci dessous :

Vous êtes intéréssé par le métier de luthier. Bonne chance et bon courage!

Avant de vous abandonner à la lutherie, soyez sûr de votre choix, vérifiez vos capacités, exercez-vous sans attendre d'apprendre et sans espérer que l'apprentissage vous apprendra tout : j'ai plus progressé tout seul, en un an de pratique à l'atelier qu'en quatre années d'école!

Si vous voulez vous tester, je peux vous proposer un stage d'initiation à la facture instrumentale.

Je suis personnellement spécialisé dans les instruments du quatuor à cordes et n'interviens sur les guitares que ponctuellement.
 
Malheureusement, les stages dits "de formation professionnelle", pour lesquels j'ai malgré tout reçu un "agrément" de formateur auprès de la Direction Régionale du Travail de Montpellier, n'ont jamais pu aboutir, car les demandes des postulants stagiaires ont toutes été refusées pour le motif d'ouverture professionnelle insuffisante. Pourquoi ne m'ont ils pas dit cela lors de ma demande d'autorisation à la formation? Mon seul commentaire actuellement est que ces fonctionnaires semblent payés pour faire perdre un temps précieux (plusieurs mois de démarches!) aux artisans et aux jeunes.

J'ai la conviction que l'on a trop fait rêver les gens sur les métiers de la musique, et qu'il est nécessaire de rectifier cette image d'épinal. Je vous demande de bien lire les lignes ci-dessous, et d'y méditer sérieusement. Vous pourrez ensuite me contacter si vous avez des questions complémentaires, ou si le stage d'initiation retient votre intérêt.

Vous avez choisi vous aussi de vous engager dans la voie de la lutherie, noble métier, mais au demeurant financièrement peu gratifiant; j'espère que vous en étiez averti dès le départ. Mon atelier a désormais treize ans d'existence, et je ne peux toujours pas modestement vivre de mon travail. Je suis par conséquent encore loin de pouvoir envisager l'embauche d'un apprenti.

Concrètement, mon travail ne me rapporte même pas l'équivalent du RMI. Cela signifie que je gagnerais davantage si je me déclarais sans emploi pour bénéficier du revenu minimum. Je sais, pour en avoir discuté avec plusieurs confrères luthiers, que ma situation n'est pas une exception.

J'ai moi-même hésité avant de me lancer à corps perdu dans la lutherie. On m'avait pourtant, au tout début, bien averti des difficultés, mais hélas, je ne les ai pas sérieusement considérées. Je vous demande seulement de bien y réfléchir, il est bien difficile d'engager une marche arrière de nos jours. Si l'intérêt pour la lutherie va croissant, "l'ouverture" et les marchés me semblent aller en sens inverse, ce que beaucoup d'autres confrères pourraient vous confirmer. Les luthiers vivent grâce aux musiciens professionnels (souvent bien mal
payés), autant que des étudiants et des musiciens amateurs; et l'on sait qu'en temps de crise, la musique, comme la culture en général, fait les frais des nécessités quotidiennes.

D'ailleurs, les métiers de la  musique en France n'ont jamais été considérés à leur  juste valeur, même la lutherie, malgré la gentille flatterie que beaucoup de gens me disent encore souvent :  "vous avez un beau métier".  J'attribue facilement cela à un effet de mode, dans l'esprit collectif  des gens, pour les activités artistiques, mode à laquelle vous semblez avoir inconsciemment cédé vous aussi (comme moi également, je dois l'avouer).

La musique mal considérée, sans doute parce que depuis toujours réservée à une élite, aux rois et à l'aristocratie, qui, certes, ont ainsi contribué à sa grandeur passée en lui donnant la protection et le mécénat; mais par ailleurs, ont aussi involontairement contribué à son appauvrissement en la  privant de la diffusion et de la vulgarisation nécessaire à sa survie (cette notion, reste actuelle : le défaut de communication tue!). La musique mal considérée par tous, au niveau collectif : si un footballeur professionnel demande un prêt à son banquier il l'obtiendra sans souci, pour un musicien professionnel c'est bien moins sûr. Le fond du problème est qu'en France, la musique n'a pas assez de public. Il suffit, pour s'en rendre compte, de constater la moyenne d'âge du public dans les concerts classiques : sauf exception, il n'y a personne en dessous des 40 ans et la grande majorité a plus de 60 ans. Cela signifie-t-il que dans quelques décennies le public aura totalement disparu?

La musique en France, comme malheureusement bien d'autres pans de la culture, est jugée comme un savoir ou une activité accessoires voire futiles, contrairement aux pays anglo-germaniques où elle occupe une place aussi importante que les mathématiques, la littérature ou l'histoire... La plupart des familles allemandes, par exemple, ont plusieurs membres musiciens, et jouent parfois entre eux comme cela se pratiquait déjà au XVIIIe; toutes les familles allemandes que je connais sont dans ce cas. En conséquence, dans ces pays du nord de l'Europe, toutes les grandes villes possèdent au moins un orchestre sinon plusieurs, ces gens écoutent la musique, vont au concert, pour eux la culture (sous entendue artistique) est tout naturellement une affaire de culture générale. Ce qui est très loin d'être le cas en France, où "plus personne" n'assiste aux concerts, très peu pratiquent un instrument, une minorité à mon sens apprécie encore la vraie musique (je ne parle pas, bien sûr, du "rythme" standardisé scandé par les radios ou les publicités [seul domaine où subsiste à des fins commerciales, la musique classique, sous forme de clichés populaires : Boléro de Ravel, Valse de Chostakovitch, Adagio d'Albinoni, Suites de Bach, etc...] ). En France, aucun orchestre à ma connaissance ne vit de son activité, tous sont subventionnés, et certains malheureusement sont en train de mourir. La musique meurt aussi peu à peu, d'ailleurs elle n'existe pratiquement plus au niveau social. On la cantonne désormais à un rôle décoratif, donc accessoire : en voiture, en fond sonore dans les restaurants et les grandes surfaces, en arrière plan dans les feuilletons et les séries, les reportages, les jeux télévisés, les téléphones... Elle devient gratuite ou piratée sur le web. La musique est omniprésente et nous n'y faisons plus attention, peu à peu, dans notre esprit, s'installe insidieusement la notion qu'elle est un embellissement qui ne coûte rien. Très bientôt elle ne vaudra plus rien, les maisons de disques en sont bien conscientes : elle ne produisent plus que des compilations, ou des artistes à faible investissement et rendement sûr.

La musique vivante se raréfie et devient un sujet d'étonnement : lorsqu'on croise un musicien de rue jouant correctement, les gens sont ébahi de "ses dons"! Avec le temps, on s'émerveillera un jour devant celui qui sait tout simplement lire et écrire (n'en rions pas : combien de bacheliers ne savent pas écrire une lettre sans de multiples fautes!). Tous ces symptômes, rejoignent directement les crises actuelles que traversent l'industrie du disque et les intermittents du spectacle.

Ne croyez pas que je traverse une période de déprime aigüe, je suis seulement observateur et clairvoyant. Que se passerait-il si plus personne ne mangeait de pain? Les boulangers, les meuniers, puis les agriculteurs finiraient par disparaître; tout un pan de l'économie s'effondrerait! C'est pourtant ce qui arrive aujourd'hui au secteur de la musique, dans l'indifférence presque totale.

Le résultat : moins d'auditoire, moins de musique, moins de musiciens, moins de luthiers...à méditer!

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Vous désirez faire un stage de lutherie?                                haut de la page
  • vous voulez vous initier, par plaisir ou par désir professionnel.
  • vous êtes musicien, vous voulez construire votre propre instrument.
Si c'est la construction de la guitare qui vous intéresse, je peux vous proposer un stage d'initiation qui prévoit la construction d'une guitare classique à partir du bois brut. Ce stage qui peut durer de 2 à 4 mois 5 jours par semaine, selon les désirs de réalisation et selon l'aptitude du stagiaire, est payant par un forfait de 1500 eu ouvrant droit à 300 heures de stage, puis par des suppléments de 500 eu pour chaque période complémentaire de 50 heures. L'hébergement n'est pas pris en compte.
L'accueil de personnes sans aucune expérience dans le maniement des outils et dans le travail du bois n'est par ailleurs pas souhaitée, pour éviter une durée excessive du stage.
Le stage peut aussi porter sur la restauration d'un instrument.On peut également envisager un stage basé sur un kit préparé, ce qui permet d'envisager un stage : soit plus court (donc moins coûteux), soit manuellement moins difficile, soit simplement moins cher (moins d'enseignement, mais plus de fourniture), soit à plusieurs thèmes (construction, restauration, théorie et outillage...)

Un stage d'initiation à la lutherie du quatuor n'a jamais été réalisé mais il peut être envisagé si c'est la partie qui vous intéresse.

Je ne cache pas que la proposition de stages payants est pour moi une manière d'assurer des ressources à mon atelier. Cela a aussi le mérite de faire une sélection automatique des motivations trop légères. Je facture simplement la transmission de mon savoir et de mon expérience, et bien que j'aie du plaisir à le faire, je ne le fais pas uniquement par désir de formation professionnelle.

En ce qui concerne le coût du stage, qui peut sembler élevé au premier abord, je peux proposer des facilités de paiement, voire des aménagements dans son déroulement. Je reste ouvert à beaucoup de solutions pratiques ou économiques, mais sans jamais brader mon savoir-faire : ce serait une brèche supplémentaire vers la dépréciation de la mon métier. Je veux simplement souligner, par comparaison, qu'il reste très honorable en regard de ce qu'ont coûté mes cinq années d'études à l'étranger, certainement inférieur au coût de 2 ou 3 ans d'étude dans une école française si l'on inclus les frais d'hébergement. Pour le prix d'une bonne guitare de lutherie, vous pouvez aussi recevoir un enseignement.

          Propositions de thèmes pour un stage :
  • construction d'une guitare classique neuve à partir du bois brut.
  • construction d'une guitare classique neuve à partir de pièces ébauchées.
  • réparation d'une guitare folk (en stock) : réparation de manche, refaire la table, refrettage éventuel, réglages.
  • réparation d'une guitare classique (en stock) : retailler le manche, refaire la table, réglages.
  • réparation d'une guitare classique (en stock) : refaire  une touche, refaire la table, rebarrer le fond, réglages.
  • réparation d'un petit violon 1/4 (en stock) : refaire la table, réglages.
  • réparation de votre propre instrument.
Vous avez une idée, une envie? parlez-en, demandez un devis.

                           Complément d'information sur les stages
                                




   
   

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